Bienvenue sur la Décabase !

Une base de données de traductions des poètes et auteurs britanniques décadents dans les périodiques français entre 1885 et 1914.

Ce projet a été réalisé par Caroline Crépiat, post-doctorante à l’Université de Bourgogne (2019-2020), Arnaud Millereux, IGR à la MSH de Dijon, Dorian Morel, stagiaire informatique et Bénédicte Coste, Professeur de littérature et de culture victoriennes, Université de Bourgogne (UR TIL)

Cette base trouve sa source d’inspiration dans la base « Intraduction. Traduire en français, 18e-19e siècle(http://intraduction.huma-num.fr) constituée par Blaise Wilfert-Portal et Claire Guérin qui ont dépouillé les volumes 1 à 27 du Catalogue général de la librairie française, publié à Paris par Otto Lorenz et continué par Daniel Jordell, rassemblant les notices bibliographiques des ouvrages publiés en français entre 1840 et 1915.

Notre ambition est plus modeste quantativement parlant : Caroline Crépiat a dépouillé 10 périodiques de 1880 à 1914.

La Revue Blanche, La revue contemporaine, La Revue littéraire et artistique, La Vogue, Le Prisme, Vers et Prose, Le Mercure de France, La Revue des Deux Mondes, La Nouvelle revue, L’Ermitage, 9 de ces revues sont publiées à Paris, et Le Prisme est publiée au Havre. Certaines sont éphémères, d’autres sont établies, d’autres encore ont fait date dans l’histoire de la presse et de la littérature. Pour limitée qu’elle soit, notre sélection a essayé de couvrir plusieurs politique éditoriales et plusieurs types de périodiques. Bien sûr, il sera intéressant de comparer ce qui se publie en magazine avec ce qui se publie dans la presse en matière de traduction et surtout, de mention de traduction.

La Décabase recense tout ce qui relève de la traduction dans ces périodiques et fournit des informations sur les auteurs/trices traduit.e.s, les traducteurs/trices (signant, ou non, ou sous pseudonyme), l’appellation des traductions, la nature des textes traduits (prose, poésie, théâtre), la présence d’une dédicace, d’une mention, la date de première publication du texte original en anglais, la date de publication de la traduction, la présence d’illustration, et un lien vers le texte lui-même dans Gallica.

La Décabase permet d’effectuer des recherches sur les auteurs/trices, les traducteurs/trices, les textes, l’apparence matérielle du texte traduit et sa place au sein du périodique. Elle montre une présence beaucoup plus grande de la traduction entendue au sens large et témoigne d’un intérêt indéniable pour les publications britanniques de la fin de siècle. Avant les recueils et les ouvrages, nombre de textes courts (poèmes, contes, etc) ont ainsi été traduits dans ces périodiques (et dans d’autres) et ont pu ainsi toucher leurs premiers lecteurs. L’illustration, l’appellation, la présence d’une dédicace, la signature témoignent de l’attention portée à la présentation, à la singularisation matérielle de la traduction dans l’économie visuelle du périodique.

La Décabase est aussi une petite prouesse technique qui se plie à l’architecture en constante évolution de la presse périodique (petite et établie) à la fin du 19e siècle et au début du 20e. des revues se créent, disparaissent, voient leurs équipes éditoriales se modifier, se recomposer. Le contenu change, les rubriques évoluent, se fixent, la disposition matérielle se transforme, l’illustration apparaît ou disparaît. A l’intérieur de cet écosystème (certes restreint à 10 périodiques), la traduction apparaît comme une constante, elle-même toujours redéfinie, re-présentée.

On ne trouvera pas d’évaluation des traductions dans la Décabase mais elle permet certainement d’en effectuer car elle présente les toutes premières traductions de d’auteurs/trices devenus canoniques et souvent retraduits. Elle présente avec la même impartialité des traductions d’auteurs/trices qui sont oubliés de l’histoire de la littérature britannique et des traductions sans postérité, mais que l’on s’étonne de trouver dans les périodiques français, si peu de temps après la première publication du texte original.

La Décabase permet d’effectuer des statistiques sur les auteurs, les mots-clés, et bien sûr, sur la chronologie de façon à assurer l’efficacité des recherches quantitatives.

La Décabase s’adresse ainsi à des chercheurs travaillant sur l’histoire de la traduction, de la littérature, et sur les périodiques et à toutes celles et ceux que la recherche quantitative et qualitative intéresse.

Bonne recherche !