Le premier numéro s'ouvre sur une longue tirade adressée "Au lecteur", qui rappelle l'origine de la revue, le Joyeux-Lussac, "groupe d'amis" rassemblés au Quartier Latin, dont les pièces seront publiées dans la revue. Mais le but est également d'élargir la collaboration avec d'autres artistes, si tant est que ceux-ci sont jeunes et "joyeux", et représentent la période actuelle : "Comme le clown à chaque tour de cirque, notre revue se protéisera d'article en article: chanteuse décadente, marquise poudrée, muse idéale, doctoresse, faunesse, mondaine, que sais-je? Pourvu qu'il y ait vigueur et plastique, elle acceptera tout inconnu, en bonne fille qu'elle est; et comme ses amants sont, sinon légion, au moins mosaïque, et qu'à l'instar de la Kali hindoue, leurs bras multiples brandissent des outils différents, scalpel, épée, balances, plume, pinceau, burin, le lecteur ahuri pourra bien barbotter dans un article de science au sortir d'une chanson effrontée, ou en trottinant dans les plates-bandes d'un vaudeville, se trouver soudain ravi au septième ciel de Séraphita". (La Rédaction, L'Ermitage, n° 1, juillet 1890, p. 1-2). Plus tard, dès 1893, dans des encarts autopromotionnels, on peut lire que "la Revue se déclare étrangère à la politique". Au fil du temps, la revue se revendique comme "livre d'or de la littérature contemporaine" (1895).
Critique d'art, poésies, littératures étrangères, romans, philosophie, théâtre, art.
Éditions de L'Ermitage.
Supplément poétique (1899)